
C’est une chambre noire, construite de manière artisanale selon la longue tradition des photographes de rue avec à l’intérieur un mini labo de développement argentique.
Cet appareil photo a de nombreux noms en fonction des pays où on le croise. On peut l’appelée Kamra-e-faoree, Minuteros, Afghan Box ou encore Street Box…
Ce procédé photographique était très populaire au 19è siècle en France, puis petit à petit s’est perdu.
Depuis quelques années, le procédé refait son apparition en Europe grâce à quelques passionnés qui font revivre cette pratique pour le moins singulière à l’heure des selfies !
C’est un formidable outil de partage et de communication qui laisse rarement le public indifférent et propose une expérience totalement hors du temps !
Techniquement parlant, il s’agit de faire une prise de vue directement sur du papier photosensible que l’on développe dans le noir de la boite avec révélateur et fixateur. On obtient alors un négatif papier, l’équivalent de la pellicule que l’on connaissait… mais sur papier. Il s’agit alors de reprendre le négatif en photo pour obtenir son positif.

Le procédé, plutôt robuste, laisse place malgré tout à de l’indéterminé et de l’incontrôlable qui produit des défauts sur les tirages, défauts qui à mes yeux caractérisent ces photographies et leur donnent toute leur singularité.
Et puis, ça prend du temps. Environ 15 minutes. Le temps de se rencontrer, de partager un moment, un souvenir, une bonne histoire… La photo devient alors souvenir de ce moment, toujours un peu magique !